1. |
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Moman, j’s’rai pas une rockstar
Le plan a foiré, en plus j’ai arrêté d’boire
Je n’ferai jamais lever de foule
Pis je ne signerai jamais de boules
Moman j’s’rai pas astronaute
Pour ça y m’manque une coup’ de bolts
J’comprends rien à l’économie
Pis j’me force pas bin bin quand j’en ai pas envie
J’ai pas gagné la loto de la vie
J’suis plus du genre à gagner un salaire minimum
J’suis pas vraiment un bum même si j’ai des tattoos
Ça a fait mal en criss, mais j’ai pas pleuré du tout
J’sais pas réparer un char
Moi j’pèse su’l’gaz pis j’espère que ça part
Si ça part pas assez vite à mon goût
Y a de bonnes chances que je reste chez nous
J’connais pas le nom des fleurs
Pis j’suis pas sûr de reconnaître le bonheur
Quand y arrive pis qu’y vient cogner
Des fois ça m’fait un p’tit peu paniquer
J’ai pas gagné la loto de la vie
Mais j’ai remporté le grand prix en amour, c’est tout comme
J’suis p’t’être haut comme trois pommes, j’suis p’t’être gentil et doux
Mais au final moman j’pense t’as pas manqué ton coup
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2. |
Anesthésié
03:32
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Anesthésié à moitié
Sur ma civière, immobile
J’vois les chars, j’vois la ville
Et j’entends la détresse
Des ambulances
Les maladies en cortège
Pressent le pas sous la neige
Pardonne-moi si je navigue en eaux troubles
Y faudrait que j’t’explique
Mais voilà qu’on me pique à nouveau
Anesthésié au complet
C’est pas moi c’est la chambre
Qui disparaît
C’est le monde à l’envers
Comme il se doit
La la la la la la la
C’est beaucoup trop dull à l’endroit
Si je suis lâche c’est pas moi c’est l’courage
Qui me glisse des doigts
Qui tombe avec fracas
Au milieu des fous qui sommeillent
En quête d’un peu de soleil
Et si sobre comme un chapelet
Je répète des mots
Sobre comme un chapelet
Je répète des mots
Mets-moi en attente
Fais-moi goûter la patience
Des tes amours indécentes
Pardonne-moi si je déparle en eaux grises
Il faudrait que j’m’enlise
Mais voilà qu’on m’extirpe à nouveau
Faut pas j’pleure avant l’heure
Sinon ce s’ra la fin de toutes mes chansons
C’est déjà assez long
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3. |
Perdre le nord
04:30
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J’ai perdu le nord
Entre deux rêves
J’ai laissé traîner mon corps
Entre tes lèvres
Je reviens demain
Pour le reprendre
J’piquerai à travers les chemins
Pour me rendre
Pour que tu m’prennes encore
Pour que tu m’prennes encore
Qu’on se dévore
Les idées noires
Qui nous courbent le dos
J’irai chercher le nord
Au creux de tes soupirs
Pieds nus dans le décor
Qu’il nous reste à construire
Je reviens demain
Vas-tu m’attendre?
Vas-tu faire d’la place à mes mains
Entre tes jambes
Et vas tu me prendre encore?
Vas-tu me prendre encore?
Qu’on se dévore
Les idées noires
Qui nous courbent le dos
Et vas tu me prendre encore?
Vas-tu me prendre encore?
Qu’on se dévore
Les idées noires
Qui nous courbent le dos
Vas tu me prendre encore?
Vas-tu me prendre encore?
Qu’on se dévore
Les idées noires
Qui nous courbent le dos
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4. |
Fait noir
03:35
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Dis, quand me diras-tu ces mots pour me plaire?
Dis, quand seras-tu un peu plus clair?
Dis, quand me feras-tu un peu de lumière?
Fait noir, fait noir
Pis j’peux pas t’voir
Dis, quand me joueras-tu ces airs pour me plaire
Que tu crées dans ta tête, dans ta misère?
Dis, quand comprendras-tu que sur Terre
C’est bleu, c’est vert?
Quand descendras-tu de ta planète?
Ici c’est bleu
Attrappe-la donc cette comète
Et vient m’aimer avec
Dis, quand me diras-tu ces mots pour me plaire?
Dis, quand seras-tu un peu plus clair?
Dis, quand me feras-tu un peu de lumière?
Fait noir, fait noir
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5. |
Stone lazy bastard
03:04
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I’m a stone lazy bastard
I’m a stone lazy bastard
I’m a stone, I am a mess
Que voulez-vous que je confesse
Pas de travail, pas de diplôme
Pas d’argent, mais beaucoup de foam
Entre les oreilles
Beaucoup de foam, beaucoup de fumes
Car voyez-vous, moi j’ai l’exhaust facile
Un moteur à vingt temps
Ça donne le goût de crisser l’camp
À tout bout de champ
De paysage en maladresse
De bières chaudes en début d’ivresse
I’m a stone, I’m a mess
I’m a stone lazy bastard
I’m a stone lazy bastard
I’m a stone stone lazy bastard
I’m a stone, I am a rock
I am a buck in a bucket of shit
Don’t give a fuck, just take the shot
And kill away qu’on en finisse
Et s’il existe une autre Terre
Où l’atmosphère est psychotrope
C’est là que je veux qu’on m’emporte
C’est là que je veux qu’on m’emporte
Et si demain se levait un peu moins
Je n’aurais pas besoin
D’autant de foin dans le gosier
D’autant de paille dans le foyer
Et si l’argent vient à manquer
C’est qu’j’ai tendance à l’oublier
I’m a stone lazy bastard
I’m a stone lazy bastard
I’m a stone stone lazy bastard
Le monde a besoin de fuckés
Pour pouvoir mieux se consoler
Nous autres on l'a l'affaire
On est donc fiers
De pas tomber dans l'enfer de la drogue
If I'm a stone then you're a dog
If I'm a rock then you're a frog
Je sais pas l'quel que j'voudrais être
Quand viendra l'temps d'tirer la plug
Sur cette terre de décrocheurs
De petite bière, de hamburgers
Moi je préfère me ranger
Chez les intellectuels bon marché
I’m a stone lazy bastard
Cherche-moi pas, cherche-moi pas trop loin
J't'en train d'me peinturer dans l'coin
En train de m'compter des histoires
Pis d'essayer de m'faire à croire que tout va bien
Que tout va bien, que tout va bien, que tout va bien
Que tout va bien, que tout va bien, que tout va bien
I’m a stone lazy bastard
I’m a stone lazy bastard
I’m a stone crazy hipster, baby
I’m a stone, I’m a mess
Oui je suis stone, je le confesse
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6. |
Les étoiles sont steady
03:47
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Je sais que j’t’appelle pas souvent
Pis quand tu téléphones, bin j’réponds pas tout l’temps
C’est qu’j’ai d’la misère à t’dire que j’feel pas tant
Qu’y a des jours de même où j’pédale contre le vent
Des jours où je nage à contre-courant
Des fois c’est bin simple j’voudrais crisser mon camp
Comme avant
Quand on partait dans l’nord
Quand j’étais p’tit gars
Pis qu’c’tait toi l’plus fort
Les années passent pis la vie nous brasse
Pis on vieillit un peu
Pis on vieillit beaucoup
Mais toi tu restes debout
Pis moi j’prends pas l’temps d’te voir
La vingtaine, une maison
Une famille, des chansons
Les deux bouts qui s’ignorent
Mais quand la p’tite s’endort
Pis qu’ma blonde veille pas tard
J’voudrais qu’on sacre notre camp
En quelque part dans l’nord
Comme quand j’étais p’tit gars
Pis qu’c’tait toi l’plus fort
Y a de l’écorce entre nous deux
Mais l’amour me force à ouvrir les yeux
Les jours rappetissent, l’été prend l’bord
Avant qu’on vieillisse pis qu’on vieillisse encore
Awaye, viens-t-en
J’emmène dans l’nord
Comme quand j’étais p’tit gars
Pis qu’c’tait toi l’plus fort
Pogne ta guitare dans ‘valise du char
Moi j’vais faire du feu
La tente est montée, les étoiles sont steady
Les étoiles sont steady
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7. |
Berceuse
03:10
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J’ai vu partir grand-maman
Grand-mère partie à la guerre
Partie aller faire des enfants
Au firmament
J’ai vu partir grand-papa
S’en aller seul au combat
Dans un grand pays d’où on n’revient
Jamais plus vivant qu’avant
J’ai vu partir aux quatre coins du monde
Des avions, des chars pis des blondes
J’ai vu partir mais comme la Terre est ronde
J’ai aussi vu revenir
J’ai vu s’envoler au loin
Des pelletées de projets remis au lendemain
Et des amours naissantes sans courage
Sans début et sans fin
Alors, petit garçon
Caché tout seul au fond
De ta trop grande maison
Alors, p’tit enfant
Accroché sur le banc
D’un piano
Je sais qu’tu sais pas les mots
Quand ça fait plus mal que bobo
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8. |
Les étourneaux
04:28
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Blottis dans un camion
Au milieu de l’hiver
Ils rêvaient d’horizon
Attendant sans lumière
Quatre coups sur la porte
Et des coups de bâton
Remuèrent la cohorte
D’une étrange façon
Ils sont une vingtaine
Près d’une gare de Bruxelles
Des naufragés de guerre
En attente d’un appel
Ils sont une trentaine
De gendarmes tout en noir
Prêts à casser des os
Prétextant le devoir
Pris entre le marteau et l’enclume
Sous un ciel gris, courbant le dos
Il ne leur reste que quelques plumes
Pour se construire un autre radeau
Les étourneaux aux ailes coupées
Viendront encore ramper la nuit
Plus fort que la mer, ils ont chanté
En voyant mourir un ami
Ils ont tous un cousin, une mère ou un frère
Qui traversa là-bas, mit pied en Angleterre
Elles ont toutes en arrière des restants de maison
Des fragments d’une vie déchirée pour de bon
Avec une prière bien cachée dans leurs poches
Le sac rempli d’espoir auquel ils se raccrochent
Comme unique bagage l’envie de liberté
Et les larmes d’un enfant qu’une bombe a tué
En exil dans un monde sans paix
Sous les assauts des idéaux
Ils ne leur reste qu’un peu d’air frais
Entre la tôle et les sanglots
Les étourneaux aux ailes coupées
Viendront encore ramper la nuit
Plus fort que la mer, ils ont chanté
En voyant mourir un ami
Cette histoire c’est celle de ces millions d’oiseaux
Qui pour fuir les tempêtes s’entassent dans des bateaux
À mille dans une cage, mille cage sur les eaux
Cette histoire se répète chaque fois qu'on élit
Une bande de chiens fous à la tête d'un pays
Qui pour quelques dollars volent des millions de vie
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9. |
Permafrost
03:16
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On voit ce soir beaucoup d’étoiles
Dans l’ciel de Montréal
Rien qu’pour m’faire chier
Pour me faire feeler cheap
De vouloir m’en aller
Deux trois avions
Et mes pensées qui tournent en rond
Le courant jette
Dans le vent d’en haut pur et frette
Mes arrimages
Mon port, toutes mes attaches
Pour que j'm'arrache
Let's go, c'est l'temps
Fini d'avoir lourde paupière
Fondu le coeur surnuméraire
Fondu le givre de mes chimères
Le permafrost pis mes fonds d'bière
On sent ce soir un souffle d’exil
Dans l’air de la grande ville
L'été est beau
L'automne va être chaud
J'ai fini mon bateau
J'ai l'vent dans l'dos
Si j'reste icitte c'est soit j'pogne l'eau
Soit j'pogne un rhume
Fa’que j'prends le taureau par ses cornes de brume
À toutes mes amies, merci
J'pars dans la nuit
J'pars sans un bruit
J'pars pas j'm'enfuis!
Je fuis la guerre, le temps d'hier
Le temps du coeur surnuméraire
Fondu le givre de mes chimères
Le permafrost pis mes fonds d'bière
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Guillaume Aubertin Montreal, Québec
À mi-chemin entre Michel Rivard et un chat de gouttière, entre lumière et noirceur, entre sauvagerie et douceur, entre Montréal et Trois-Pistoles, Guillaume Aubertin écrit et chante son existence. Ou existe pour écrire et chanter. Il ne sait pas trop trop. ... more
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